Baptiser sa création n’est pas toujours une tâche évidente. Elle est néanmoins essentielle. Le titre de votre œuvre d’art est, après l'œuvre en elle-même, la première chose qui va être regardée par le public. Sur Internet ou dans le cadre d’une exposition, le cartel de l'œuvre constitue une carte d’identité.
Il comporte des informations pragmatiques, telles que la technique ou les dimensions, mais aussi des éléments textuels - son titre et sa description - qui vont venir ajouter du sens à votre travail.
En manque d’inspiration ? Découvrez tout de suite nos 5 conseils pour donner un titre à votre œuvre d’art !
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Le titre descriptif
Si vous ne souhaitez pas vous diriger vers des titres conceptuels, la simplicité a parfois du bon. Dans ce cas, optez pour un titre descriptif, destiné à transmettre des informations littérales sur votre œuvre. C’est une méthode que l’on retrouve souvent, par exemple, dans l’impressionnisme :
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Impression, Soleil Levant, Claude Monet (1872)
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Le Déjeuner sur l’herbe, Edouard Manet (1862-63)
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Le Bal du moulin de la Galette, Auguste Renoir (1876)
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Faire un brainstorming
Si au contraire, vous aimeriez davantage retranscrire une idée voire une émotion via le titre de votre œuvre, l’étape préliminaire du brainstorming vous sera précieuse. Prenez le temps de coucher sur papier les mots-clés, les idées, les concepts, les thématiques ou les motivations qui vous ont amenés à créer cette œuvre.
Quelques pistes pour vous aiguiller :
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Cette toile abstraite représente-t-elle pour vous la chaleur du foyer ?
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Ce portrait dessiné en noir et blanc est-il le souvenir marquant d’un inconnu croisé dans le train ?
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Cette aquarelle d’un paysage maritime évoque-t-elle un souvenir d’enfance ?
Une fois tous ces mots sortis de votre esprit, vous aurez sous les yeux un méli-mélo de possibilités, qu’il vous faudra trier et agencer judicieusement.
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Formuler son titre
Tout·e plasticien·ne n’est pas nécessairement littéraire. Maintenant que les idées sont là, vous peinez peut-être à bien formuler votre titre. Dans ce cas, vous pouvez déjouer ce piège en choisissant de n’utiliser qu’un mot, l’idée phare de votre œuvre, en suivant les exemples suivants :
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Le Baiser, Gustav Klimt (1908-9)
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Iris, Vincent van Gogh (1889)
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L’Absinthe, Edgar Degas (1875-76)
Pour aller plus loin, n’hésitez pas à rechercher des synonymes des premières impressions que vous avez notées. Cela pourrait vous donner davantage d’inspiration.
Enfin, si vous vous sentez brimé·e par cette formulation, vous pouvez tout aussi bien laisser libre cours à votre imagination. Un titre farfelu, un code secret, une référence personnelle… Après tout, c’est vous l’artiste, et ceci est votre œuvre ! En réalité, il n’existe pas de règle, comme le prouvent les œuvres suivantes :
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I am not me, the horse is not mine, William Kentridge (2008)
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Maman, Louise Bourgeois (1999-2002)
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Fontaine, Marcel Duchamp (1917)
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Le titre indice
Pensez storytelling. En quelques mots, votre titre peut raconter une histoire, évoquer une sensation et même influencer le regard des spectateurs. Quel est, selon vous, l’élément principal de votre œuvre ? Le sujet central n’est pas toujours le plus lisible.
Par exemple, La Jeune Fille à la perle de Johannes Vermeer (1665) attire l’attention vers la boucle d’oreille. Il ne donne pas le nom de la jeune fille, dont l’identité dévoilée en aurait fait le personnage principal, comme dans le Portrait de Ginevra de Benci, de Léonard de Vinci (1476).
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L’œuvre sans titre
Il est également possible de prendre le parti de ne pas nommer son œuvre… Cette tendance a largement été observée avec l’émergence de l’art abstrait. L’absence de titre brouille encore plus la lisibilité de l'œuvre, laissant le spectateur dans une interprétation totalement libre :
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Untitled (Bacchus), Cy Twombly (2008)
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Abstract Painting (946-3), Gerhard Richter (2016)
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Sans Titre, Zao Wou-Ki (1969)
Si besoin, vous pouvez toujours faire appel à une agence d’artistes, afin de bénéficier d’une expertise et de conseils personnalisés qui feront avancer votre carrière !