La galerie d'art en ligne et agence d'artistes Misancene organise sa première exposition éphémère, Hors Cadre, les samedi 21 et dimanche 22 janvier 2023 au Ground Control à Paris.
Au programme : une exposition d'œuvres créées pour l’événement par le Studio Monotype, accompagnée d’un live expérimental produit par Abik.
Infos pratiques
📍Lieu
Ground Control, 81 Rue du Charolais, 75012 Paris
📆 Dates
Samedi 21 janvier 2023 de 12h à 22h30
Dimanche 22 Janvier 2023 de 12h à 22h30
🎫 Billets et invitations
Entrée gratuite
Focus sur le duo d’artistes-architectes du Studio Monotype
Studio Monotype est un duo d'artistes français formé par Lucas Crémadès (1995) et Noé Bouillon (1994). Ils vivent et travaillent à Paris.
Les deux amis se sont rencontrés sur les bancs de l'école d'architecture de Paris-Malaquais, dans l'enceinte de l'École nationale des Beaux-Arts de Paris.
Ils ont créé Studio Monotype à l'occasion d'une première exposition, en mai 2018, au cours de laquelle ils ont tenté d’unir leurs deux univers au sein d'un même tableau. Dès lors, le duo a commencé un travail d'expérimentation plastique à travers plusieurs techniques, telles que la peinture à l'huile, la sérigraphie ou le monotype, sur différents supports : toile, papier japonais et plexiglass.
L’architecture et la perspective sont au fondement de leur démarche et dessinent des structures mouvantes, aux variations subtiles.
Le travail du Studio Monotype comporte ainsi un jeu d'éclatement, de trouble et de déconstruction des formes, intervenant dans une composition construite et questionnant l'imaginaire de l'observateur.
Afin de permettre au public d’entrer dans les coulisses du Studio Monotype, leur atelier sera recréé au cœur de l’exposition, elle-même approfondie par la diffusion d’un making-off durant l’événement.
Plongeon dans la technique du monotype
Le monotype, procédé d’impression sans gravure, consiste à peindre à l’encre ou à la peinture sur une surface non poreuse. Surface qui sera ensuite pressée avec un papier laissant apparaître une impression unique, le “mono-type”. Cette technique d’estampe jouant sur les contrastes d’ombre et de lumière a été inventée par le génois Il Grechetto vers 1648.
Difficile à classer car situé entre la gravure et la peinture, le monotype a longtemps été exclu des expositions traditionnelles. Cet art marginal a toutefois fasciné des artistes tels que les fers de lance de l’impressionnisme Camille Pissarro, Toulouse-Lautrec, et plus particulièrement Edgar Degas, qui a contribué à la redécouverte et la popularisation de cette technique jusqu’alors tombée dans l’oubli.
Déjouant les prédictions de Walter Benjamin, le monotype échappe à la perte d’aura de l'œuvre reproductible, notamment affiliée à la gravure. En effet, chaque pièce demeure unique, et l’étape technique intermédiaire ne remplace pas son créateur : elle sublime son geste.
Studio Monotype revisite les codes du genre au prisme de l’abstraction et de l’architecture
Depuis 2018, Studio Monotype s’attèle à réexplorer les codes du genre afin de pousser le monotype dans ses retranchements. Par la répétition du geste et l’expérimentation, le duo transcende le caractère mécanique du monotype. Sur chaque impression - faite à l’encre et à la peinture sur papier japonais - l’étude minutieuse du geste permet de laisser une empreinte unique, en perpétuel renouvellement.
Dans ce que l'on appellerait leur "peinture d’architecte", les lignes se forment et se déforment. Tantôt incisive et rigide, tantôt courbe et aérienne, la perspective esquissée se joue de la bidimensionnalité du papier. C’est par le mouvement du corps et les caractéristiques propres aux objets utilisés (brosses, rouleaux, spatules…) que les artistes parviennent à créer de la profondeur, mais aussi à générer du différent dans le même.
Ainsi, d’une toile à l’autre, le regard s’aiguise et apprend à observer, à y reconnaître des formes - s’il le souhaite. L’usage premier du noir et blanc vient conforter l’atmosphère brute et contemplative des toiles, parfois réhaussées d’un ajout sobre de couleurs primaires.
Synthesis, la masterpiece de cette exposition incarne cette poésie du détail. Par un assemblage monumental de monotypes sous forme de mosaïque, le·la spectateur·rice confronte son œil aux infinies variations offertes par le monotype, dont chaque partie forme un tout. Moyens et grands formats, séries continues et discontinues viennent compléter cette rétrospective sur leur travail.
Avec Studio Monotype, l'exposition Hors Cadre met en lumière le fruit de cinq années d’expérimentations autour du monotype. L’occasion de découvrir ou de redécouvrir une pratique ancienne, ici réactualisée au prisme de l’abstraction et de l’architecture.
Une immersion augmentée grâce à l’installation sonore d’Abik
Pour une expérience multisensorielle, un habillage sonore évolutif accompagnera l’exposition durant tout le weekend. La journée de samedi sera clôturée par une performance live de 20h à 21h, orchestrée par le compositeur et producteur Abik.
“Afin de mettre en valeur l'esthétique du Studio Monotype, nous avons imaginé avec le compositeur et producteur Abik une installation sonore évolutive oscillant entre combinaisons de nappes harmoniques ambient, sound design et éléments rythmiques industriels. En s’inspirant des œuvres exposées et du procédé créatif des artistes, nous avons agrémenté le live de paramètres sonics aléatoires, qui modulent la matière audio pour recréer un résultat unique à chaque diffusion. Enfin, pour conclure l’exposition, Abik proposera une performance live, ré-imaginant les éléments sonores de l'installation dans une version inédite et percussive.”
— Dan Attias, superviseur musical (Ugetta Publishing)
Abik est un producteur et DJ originaire de Paris. Dès ses premières sorties musicales, il se forge un son non conventionnel et oscille entre morceaux House, sous l’alias Habik, et expérimentation live Techno et IDM sous le nom d’Abik. Durant ses quelques années en Suisse, il cofonde le label Dont Should Records distribué par Lobster Theremin et sur lequel il sort les EPs Sour Water (2019) et 8am Landing Cat (2020). En parallèle, il s’intéresse aux arts visuels et collabore à Bali avec l'artiste Lustix dans un projet où audio et visuel échangent et interagissent à travers divers langages informatiques pour créer une expérience multisensorielle. Aujourd’hui influencé par de nouveaux mélanges de genre, entre jazz, breakbeat et hip hop, Abik signe un remix 2step du rappeur Fadoo qui cumule plus de 200k streams et le place parmi les producteurs à suivre en 2023.
Ground Control, un espace d’exposition atypique
Ce lieu de vie pluridisciplinaire à deux pas de la gare de Lyon à Paris offre un cadre d’exploration atypique pour tous les publics. Dans ses 6500m² appartenant autrefois à la SNCF, l’expérimentation, l’expression, la culture, la planète, la solidarité et les acteurs du changement sont les sujets privilégiés. C'est pourquoi le Ground Control constitue le parfait environnement pour une exposition d’art au-delà du carcan traditionnel.
Misancene, galerie défricheuse de talents
La galerie d’art en ligne Misancene a pour mission de vous faire découvrir les meilleur·e·s artistes émergent·e·s. C’est en ce sens que les artistes du Studio Monotype ont été sélectionnés pour rejoindre l’agence Misancene, qui promeut la carrière des talents de demain.
La galerie représente des artistes prometteur·se·s, sans distinction de parcours académique, de genre ni d’origine. C’est la nouvelle plateforme de référence pour les artistes, les curieux·ses et amateur·rice·s d’art, les collectionneur·se·s en herbe ou aguerri·e·s.
Hors du carcan traditionnel, Misancene entend ouvrir le monde de l’art en rendant plus malléables ses codes.
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