Les peintures de Louis Vairel interrogent notre rapport au monde sauvage

Publié le 12 Juin 2023

Louis Vairel met ses talents de peintre et d’illustrateur au service d’une thématique actuelle. En effet, l’artiste français, remarqué pour sa série de peintures figuratives “Les Chimères”, soulève la question de notre rapport à l’animal et au sauvage. Et si le colonisateur était colonisé ? Si ces êtres, considérés comme si éloignés et différents de nous, pénétraient dans nos lieux de vie, que ferions-nous ? Entre songe et réalité, les fascinantes et énigmatiques chimères de Louis Vairel ouvrent la voie à un autre monde.

Le parcours de l'artiste Louis Vairel 

© Louis Vairel, CHIMÈRE N°6 (La Rainette du Mexique), 2021

Après des études à l’École Supérieure d’Art et Design de Reims, Louis Vairel conçoit et réalise des luminaires et du mobilier dans son atelier toulousain. Depuis 2020, il se consacre à la peinture acrylique ainsi qu’à l’illustration.

Se confronter à l'animal dans les Chimères de Louis Vairel 

Souvent, nos écrans constituent notre dernier contact avec le monde sauvage. Envahie d’images à travers les réseaux sociaux, la société n’appréhende l’animal qu’avec distance - lorsqu’il n’est pas hyper-domestiqué. Nous l’épions tandis que lui ne nous voit pas. Lorsqu’il le fait, c’est pour fuir, car l’humain représente une menace, un danger.

© Louis Vairel, CHIMÈRE N°10 (Le Cerf), 2021

Dans la série de toiles des Chimères de Louis Vairel, l’animal pénètre dans l’espace urbain et familier du quotidien : un bureau, une chambre ou une station de métro. Il le colonise, comme l’Homme a empiété sur la nature. Sa présence disproportionnée le rend presque inquiétant, son regard inquisiteur nous dévisage. Les rôles sont inversés

Le silence règne dans l’univers énigmatique de Louis Vairel. Les scènes surnaturelles représentées évoquent le rêve. Pourtant, ses chimères sont des êtres bien réels : une souris, un cerf, une grenouille, un loup… Entre songe et réalité, ses tableaux nous interrogent tout en titillant notre imaginaire.

© Louis Vairel, CHIMÈRE N°5 (Le Lémurien Maki Vari roux), 2021

“Je peins l’animal. Cet animal qu’on ne rencontre plus qu’à travers l’image. Cet animal qu’on ne connaît plus et qu’on considère comme si différent de nous.
Je le mets en scène de manière à ce qu’il envahisse l’espace. Sa taille exacerbée le rend inévitable à notre regard, surtout dans un espace domestique et familier. La lecture du tableau est perturbée, la chimère devient une anomalie. 
Cette série de peintures illustre la relation entre un monde sauvage inconnu et notre quotidien, amplifié par un contraste d’échelle immanquable.”
Louis Vairel

 

Son travail a reçu la Palme d’Or du Jury au Salon d’Automne de Toulouse. 

 

Pour découvrir toutes les toiles de cet artiste émergent, rendez-vous dans la galerie en ligne de Louis Vairel !

 

Cover © Louis Vairel, CHIMÈRE N°9 (La Souris grise), 2022