Les sculptures de Marie Saksik : une ode aux femmes libres et décomplexées

Publié le 04 Apr 2023

Née en Algérie en 1952, Marie Saksik est une artiste française qui vit et travaille dans le sud de la France, à Rochefort du Gard. Sculptrice autodidacte et passionnée, elle donne vie à des corps féminins généreux, empreints d’une gaieté sensuelle et émancipatrice. Focus sur le travail de cette sculptrice confirmée, à suivre de près !

© Marie Saksik travaillant dans son atelier

Le parcours artistique de Marie Saksik 

Passionnée par le dessin, Marie Saksik débute sa pratique très tôt. À l’âge de 13 ans, elle est auditrice libre à l’école des Beaux-Arts d’Avignon, où elle découvre différentes techniques : mine de plomb, fusains, sanguines, bas-reliefs, moulages

Elle obtient une Maîtrise d’Arts Plastiques à la faculté d’Aix-Marseille avant de devenir professeure certifiée d’Arts plastiques. Sa pratique artistique occupe alors tout son temps libre. Marie Saksik élargit son champ d’exploration en touchant à différents médiums : aquarelles, gouaches, peinture à l’huile et acrylique, pastels… mais aussi à différents genres. Natures mortes, paysages, portraits, scènes de genres, copies de peintures orientalistes, rien n’échappe aux mains douées de l’artiste. 

Elle réalise également des peintures murales et des mosaïques pour les établissements scolaires où elle exerce. 

Au tournant de l’année 2000, un nouveau chapitre s’écrit pour Marie Saksik : elle découvre le modelage de la terre, une technique qui ne la quittera plus. 

Après 10 ans passés à travailler avec de la terre cuite, elle se lance dans la réalisation en bronze grâce à sa rencontre avec la Fonderie Landowski de Bagnolet. 

La sculpture l’obsède, elle quitte alors l’enseignement. Marie Saksik continue inlassablement de se former, notamment au moulage en élastomère et époxy auprès du maître mouleur Jacques Dossetto.

© Marie Saksik, Andrea, 2020

Une ode à la féminité inspirée des Apsaras 

Lors d’un voyage en Asie, la sculptrice découvre les Apsaras, des nymphes célestes incarnant la beauté dans la mythologie hindoue. Dans le bouddhisme, ce sont des esprits liés aux nuages et à l’eau. Ces femmes séductrices jouissent d’une grande liberté sexuelle. 

Dans l'œuvre de Marie Saksik, la figure féminine, omniprésente, véhicule également un message libérateur. Les volumes sont arrondis, les formes généreuses, les postures guillerettes et fringantes. 

 “Je dirais que l'Art n'est pas au service de la beauté,
mais qu'il ne peut s'en passer.”
Marie Saksik

Ode à la féminité et à la sensualité, les femmes de Marie Saksik sont indéniablement libérées, parfois romantiques, toujours décomplexées. Contre les diktats et les carcans de la société actuelle, les silhouettes féminines qu’elle façonne s'assument, avec grâce et sérénité. Un vent de fraîcheur qu'il fait bon contempler ! 

© A 12th-century sandstone statue of an apsara from Madhya Pradesh, India. The Metropolitan Museum of Art

Perfectionniste, Marie Saksik réalise des croquis avant de se lancer dans la réalisation d’une sculpture. Sa vision est claire et précise, le rendu final doit y correspondre sans compromis. De cette exigence résultent des sculptures à la finition parfaite : extrêmement lisses, tendues, elles s’illuminent en reflétant la lumière avec éclat. 

L'harmonie, l'équilibre des pleins et des déliés, sont le fil conducteur de son travail. On y retrouve par ailleurs l’influence des sculptures de Chana Orloff, Aristide Maillol ou Amadeo Modigliani.  

Sa maîtrise totale et son univers nettement identifiable lui ont permis d’acquérir la reconnaissance, comme en attestent ses nombreuses expositions nationales, européennes et internationales.

Également primée, elle a obtenu la médaille de bronze au Salon des artistes français au Grand Palais en 2015, ou plus récemment en 2023, la médaille d'argent pour son oeuvre Suzy Ka

Pour découvrir le travail de Marie Saksik et acquérir l’une de ses œuvres, rendez-vous dans notre galerie !

© Marie Saksik, Suzy Ka, 2022