Paris+ Art Basel : nos 5 coups de coeur à la foire d’art contemporain

Publié le 19 Oct 2023

Paris+ par Art Basel revient pour une seconde édition au Grand Palais Éphémère à Paris ! Avec ses 154 galeries originaires de 33 pays, la foire d’art contemporain la plus attendue de la capitale prend place du 18 au 22 octobre 2023. 

 

Les coups de coeur Misancene à Paris+ par Art Basel

 

Divisée en deux secteurs, la foire présente d’une part une large collection d'œuvres d’art moderne et contemporain sélectionnées avec soin par les galeries représentées. Peinture, sculpture, dessin, installation, photographie ou vidéo… Tous les médiums sont à l’honneur. D’autre part, Paris+ offre de la visibilité aux jeunes talents avec un secteur dédié aux Galeries Émergentes.

 

Découvrez les 5 coups de cœur de Misancene !

Anne Imhof, Untitled (Sihana), 2023

Anne Imhof, Untitled (Sihana), 2023

Connue pour ses performances impactantes et dérangeantes, l’artiste allemande Anne Imhof est aussi une génie de la peinture.

 

Elle aime nous confronter aux facettes sombres de la société contemporaine, tels que le fascisme ou la xénophobie. Choisie pour recevoir le Lion d’or du meilleur pavillon de la Biennale de Venise en 2017, l’artiste ne cesse de se renouveler et de surprendre. Maniant l’art de l’ambiance, elle parvient à transporter ses spectateurs.rices dans un monde fait d’entre-deux. Ombre et lumière, passé et présent, vivant et non vivant, immobilité et action, espoir et désenchantement…

 

Elle polarise des forces puissantes mais contraires, qui font de ses peintures à l’huile des tableaux magnétiques, d’une immense sensibilité.

Karol Palczak, Słodka Pani, 2023

Karol Palczak, Słodka Pani, 2023

L’art de Karol Palczak prend ses racines dans sa Pologne natale. Ses œuvres figuratives au réalisme époustouflant mettent en scène des personnages de son village subcarpatique Przemyśl, une terre aux conditions de vie difficiles, où l’économie est ébranlée et le militarisme croissant. 

 

Le peintre désire montrer une réalité crue, vraie. Le silence lourd d’une nature théâtre de la tragédie humaine pèse au sein de ses toiles. Les arbres, la rivière, les hommes, tous ses sujets sont les témoins d’une histoire qui se déroule dans une Europe de l’est délaissée et déprimée. Des flammes brûlent au cœur d’un paysage hivernal désolé, symbole d’une colère qui gronde face aux maux du siècle. 

 

Fasciné par la peinture hollandaise du 19ème siècle, Palczak aime peindre sur des panneaux d’aluminium plutôt que sur toile. 

Moffat Takadiwa, Label Rush, 2023

Moffat Takadiwa, Label Rush, 2023

L’artiste zimbabwéen Moffat Takadiwa crée des sculptures à partir de matériaux recyclés. Originaire du quartier de Mbare à Harare, l'un des plus grands centres de recyclage et d’économie informelle du pays, il sublime ses déchets récupérés dans des décharges pour en faire des œuvres d’envergure.

 

Touches de claviers d’ordinateurs, brosses à dents, étiquettes, objets divers et variés sont triés, assemblés et tissés par ses soins. Cette forme d’artisanat, symptomatique de la surconsommation et de la pollution massive de notre environnement, sont élevés par Moffat Takadiwa au rang de totems. Ces objets, mi-sculptures, mi-étoffes, portent un regard critique sur la société de consommation, mais aussi la domination culturelle occidentale ou les enjeux locaux d’inégalité.

 

Engagé auprès de sa communauté, il a fondé en 2009 de First Floor Gallery, un espace d’art contemporain à Harare. 

Toyin Ojih Odutola, A Pull at the Back of the Mind, 2019

Toyin Ojih Odutola, A Pull at the Back of the Mind, 2019

Artiste nigériane-américaine, Toyin Ojih Odutola est fortement marquée par son immigration à Berkeley aux Etats-Unis, à l’âge de 5 ans. Sans cesse rappelée à sa couleur, elle en a fait le sujet principal de ses dessins sur toile en noir et blanc.

 

Utilisant le fusain, la craie, le stylo à bille ou le pastel, elle s’inscrit dans la tradition du portrait auquel elle infuse un militantisme aussi subtil que puissant. Elle a obtenu en 2020 le prix Jean-François Prat. Ses influences vont des artistes afro-américains Jacob Lawrence ou Elizabeth Catlett, à l’univers des BD et des mangas.

 

Elle incarne indubitablement la renaissance noire qui secoue le marché de l’art contemporain ces dernières années. 

Austin Lee, Evening, 2023

Austin Lee, Evening, 2023

L’aérographe est la signature de l’artiste new yorkais Austin Lee. Entre abstraction et figuration, il est l’un des premiers à avoir intégré les technologies digitales dans sa recherche artistique.

 

Avant de les rendre tangibles, Austin Lee modélise ses œuvres dans le logiciel de son casque de réalité virtuelle, créant à partir d’un “vide bleu qui semble infini”. Cette étape préliminaire explique l’apparence typiquement digitale de ses œuvres, aux contours flous, aux couleurs électriques, peuplées de créatures hybrides dignes d’Internet. Il y puise son inspiration aussi bien que dans les scènes de la vie ordinaire.

 

Son art mêle des codes de différentes époques : le surréalisme, le Colour Field, le Pop Art, l’animation ou les emojis fusionnent pour donner naissance à un univers aussi gai qu’étrangement inquiétant. 

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Cover : Courtesy of Paris+ par Art Basel