Meet your artist : Soraya Babaie

Publié le 28 Sep 2022

Rencontre avec Soraya Babaie, une artiste émergente au pinceau lumineux et précis

Passée de la mode à la peinture, Soraya Babaie représente dans ses créations ses questionnements du quotidien, qui font sens avec son époque : qu'est-ce que la féminité ? Comment redonner le pouvoir aux femmes ? 

Inspirées par le féminin et le sacré, les oeuvres de Soraya Babaie explorent le figuratif, la diversité et l'identité dans un style mêlant le classique au moderne.

Découvrez Soraya Babaie, cette artiste émergente française aux coups de pinceau lumineux et précis !

Peux-tu nous parler de ton parcours ?

Je m'appelle Soraya, Marine, Bianca. J'ai trois prénoms. J'en utilise surtout deux, donc Soraya et Marine. Ils représentent mon côté français et mon côté iranien. J'ai grandi dans le 93, à Montreuil. J'ai fait des arts plastiques quand j'étais plus jeune. Au sortir du lycée, j'ai choisi de faire une école de graphisme, de communication visuelle. Je trouvais sympa de pouvoir communiquer un message de façon graphique. J'ai donc travaillé pour Chaumet et Saint-Laurent, qui était mon principal client pendant des années. 

J'aimais mon travail, j'étais contente d'être là où j'étais pendant des années, mais c'est vrai qu'à la fin, ça n'avait plus trop de sens pour moi. Je voulais que mon temps sur terre, mon énergie, puissent servir à quelque chose, à accompagner les autres. Je me suis donc arrêtée un moment. J'ai envisagé de me reconvertir. Puis il y a eu le covid… C'était un moment pendant lequel j'étais vraiment centrée sur moi, où j'étais vraiment en développement personnel, en questionnement.

Quand as-tu peint ta première toile ?

Ma première toile, c’était chez ma grand-mère, pendant le premier confinement. Elle était artiste, peintre pastelliste. Elle a plein de matériel, donc j'ai pris une toile, j'ai pris son chevalet, sa peinture et j'ai essayé. 

Que t’apportent la peinture et ton nouveau métier de kinésiologue ?

Les deux activités me permettent d'accompagner les autres. La peinture est une forme d'accompagnement aussi. Dans les deux activités, je peux en apprendre plus sur moi et me développer. La peinture a vraiment un effet anxiolytique, ou antidépresseur, c'est à dire que ça ne va pas agir uniquement quand je peins,  mais aussi sur le long terme. Ça me calme beaucoup la peinture. C’est important pour moi de pouvoir réussir à peindre au moins toutes les semaines. J’aime peindre plusieurs jours d'affilée pour pouvoir être vraiment dedans, sans être coupée par autre chose.

Qu'est-ce qui t’inspire ?

Je trouve mon inspiration dans toutes les choses de la vie, dans ce que je vis moi, dans les activités que je fais comme le yoga, les livres, le rapport humain en général, le yoga. Je m'y suis mise durant une période très dure pour moi. Le yoga a été ma bouée de sauvetage, donc j’en fais tous les jours. J'ai une pratique précise qui permet de faire monter l'énergie et de me reconnecter, de me poser, de m'ouvrir à plein d'autres choses, à nourrir une autre dimension. 

Quels sont tes sujets de prédilection ?

Je me pose beaucoup de questions en général, sur moi, sur la vie, sur le féminin. C'est vrai que pour le moment, je ne peins que des femmes. Qu'est-ce que la féminité ? Comment redonner le pouvoir à la femme ? Je suis inspirée par des artistes classiques ou modernes, beaucoup de femmes que je suis sur Instagram. Il y a plein de nanas vraiment géniales comme Roxane Sauriol. Elle reprend des toiles classiques qu’elle va moderniser, c'est hyper dynamique comme travail, c’est précis, très inspirant. 

Je suis nourrie par le féminin, le Féminin Sacré, le sacré en général. Le sacré m'inspire quoi qu'il arrive, peu importe la forme qu'il prend. Du côté de ma mère en France, ils étaient catholiques assez pratiquants, et du côté de mon père, ils sont musulmans pratiquants. J’ai donc grandi dans un environnement pratiquant. Forcément, ça m'a inspirée. Depuis petite, je me suis beaucoup posée de questions. Je cherche ce qui me correspondrait. 

Tes toiles sont-elles autobiographiques ?

Il y a vraiment une partie de moi dans mes toiles, il y a une énergie aussi. C'est pour ça qu'au début, j'avais du mal à lâcher mes toiles. On ne se rend pas compte, mais quand on observe la création de quelqu'un, on a un bout d'âme de cette personne, son énergie et son temps. 

Est-ce le temps dont tu as besoin pour peindre à l’huile ?

Oui, je suis plus peinture à l’huile. C'est plus doux, plus rond. On peut prendre le temps, alors que l'acrylique, il faut ça sèche très vite, et ce ne sont pas les mêmes couleurs non plus. Pour le moment, j'ai besoin de figuratif, donc c'est ce que je fais. Je cherche à atteindre une maîtrise pour pouvoir avoir un lâcher prise.